Propolis créer par les abeilles d'une ruche

Ce matin, elles sont sorties tôt. 
Le soleil n’avait pas encore passé la crête, mais déjà, l’air vibrait de leurs ailes.

J’ai soulevé le toit de la première ruche.
Chaque fois, la même sensation : celle d’entrer dans un monde organisé sans moi, mais que je suis autorisé à regarder.

On dit que le miel est une douceur.
Mais il est d’abord une histoire. Celle d’un lieu, d’une saison, d’un équilibre invisible.

Il n’ouvre jamais une ruche brutalement. Il soulève, il écoute.
Chaque colonie a sa voix. Certaines vibrent avec force, d’autres frémissent à peine.

Ses gestes sont rapides et précis.
La fumée, la lame du lève-cadre, les respirations lentes.
Il ne commande rien. Il accompagne.
Il fait en sorte que ça tienne encore, malgré la sécheresse, les frelons, les silences inquiétants.

Le miel n’est pas son but. Il le récolte, oui, mais sans hâte.
Pour lui, c’est une archive, un souvenir liquide.
Un concentré d’air, de lumière et de fleurs.
Il goûte, il reconnaît. Le trèfle, l'acacia, le châtaignier.
Il sait ce que le paysage murmure aux abeilles.

La saison touche à sa fin.
Il referme les ruches une à une, avec le même soin qu’un livre à l’histoire fragile.
Il espère que l’an prochain, il y aura encore des pages à écrire.
Que le paysage aura tenu.
Et que les abeilles seront là, malgré tout, aux premières lueurs de printemps.

cadre rempli de miel et d'abeille
abeille volant dans tous les sens
paysage de montagne, là où sont mises les ruches
portrait apiculteur
portrait plein pied de dos apiculteur
photo de gant et posé devant un panneaux "attention abeilles"
close up ruche
abeille solitaire posé sur l'épaule d'un apiculteur
Propolis créer par les abeilles d'une ruche
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