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Sous les voiles du Temps

Sur la côte Ouest de Madagascar, un vent breton souffle sur le village de Belo-sur-Mer : Les Vezo, un peuple dont le nom signifie, “nomades des mers”, préservent un savoir-faire maritime unique : la construction de goélettes, héritée de charpentiers bretons du XIXe siècle.

C’est en 1904, après des décennies d’exil, qu’Albert Joachim, fils d’une lignée de charpentiers navals bretons, fonde une école à Belo-sur-Mer.

Depuis, ces navires à voile jouent un rôle crucial dans le transport maritime local. Utilisés pour acheminer des marchandises telles que le sel, le riz ou encore les produits de première nécessité, les goélettes sont un pilier économique pour les communautés isolées, reliant les villages reculés aux grandes villes de la région.

En raison du danger et de l’état des routes notamment pendant la saison des pluies, le fret maritime est souvent la seule alternative viable.

Malgré une demande croissante dans la construction navale, des défis menacent cette tradition séculaire. La raréfaction des arbres utilisés, dont la croissance est trop lente entraîne une déforestation souvent illégale. Cette surexploitation des ressources compromet non seulement l’approvisionnement en bois pour la construction des goélettes, mais menace également l’écosystème fragile de la région, et à terme cet artisanat maritime ancestral.

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