Madagascar, Belo sur mer, September 2024,
Chargement d'une goélette en sel.

Sur la côte Ouest de Madagascar, un vent breton souffle sur le village de Belo-sur-Mer : Les Vezo, un peuple dont le nom signifie, “nomades des mers”, préservent un savoir-faire maritime unique : la construction de goélettes, héritée de charpentiers bretons du XIXe siècle.

C’est en 1904, après des décennies d’exil, qu’Albert Joachim, fils d’une lignée de charpentiers navals bretons, fonde une école à Belo-sur-Mer.

Depuis, ces navires à voile jouent un rôle crucial dans le transport maritime local. Utilisés pour acheminer des marchandises telles que le sel, le riz ou encore les produits de première nécessité, les goélettes sont un pilier économique pour les communautés isolées, reliant les villages reculés aux grandes villes de la région.

En raison du danger et de l’état des routes notamment pendant la saison des pluies, le fret maritime est souvent la seule alternative viable.

Malgré une demande croissante dans la construction navale, des défis menacent cette tradition séculaire. La raréfaction des arbres utilisés, dont la croissance est trop lente entraîne une déforestation souvent illégale. Cette surexploitation des ressources compromet non seulement l’approvisionnement en bois pour la construction des goélettes, mais menace également l’écosystème fragile de la région, et à terme cet artisanat maritime ancestral.

Madagascar, Belo sur mer, August 28 2024,
Dorothé charpentier Naval depuis plus de 20 ans construit sa 3eme goélette. Cela fait plus
d'un an et demi qu'il travaille dessus.
Madagascar, Belo sur mer, August 30 2024, Chaque goélette porte un nom et arbore un style de peinture unique, permettant de la distinguer parmi toutes les autres. Ces particularités renforcent l’identité de chaque embarcation.
Madagascar, Belo sur mer, August  2024, 
Un marin est sur le bateau pour aider aux matage de la goélette.
Madagascar, Belo sur mer, August  2024, 
La mise en place des mâts sur la goélette constitue l’une des étapes les plus délicates et exige souvent l’assistance d’un grand nombre de personnes.
Madagascar, Belo sur mer, August 2024, 
À Belo sur Mer, les outils contemporains s’ajoutent aux outils traditionnels, permettant aux charpentiers de moderniser leurs méthodes et de gagner du temps.
Madagascar, Belo sur mer, August 25 2024, Dans les lagunes de Madagascar, où le niveau de l’eau est très bas, les goélettes ne peuvent se déplacer qu’à marée haute. Pour avancer dans ces eaux peu profondes, les marins utilisent de longs bâtons qu’ils pous
Madagascar, Belo sur mer, August 26 2024, Torat, fils de Dorothé dispose des bandes de tissus entre les planches de bois pour rendre étanche la coque de la goélette. Cette étape s’appelle le calfatage.
Madagascar, Belo sur mer, August  2024, 
Mélange de goudron et/ou de résine naturelle et d'huile végétale permettant de rendre les interstices de la coque étanche.
Madagascar, Belo sur mer, September 2024,
Le chargement d'une goélette est un travail particulièrement éprouvant pour les ouvriers portant des sacs pesant plus de 50 kg.
Madagascar, Belo sur mer, August  2024, 
Les goélettes prennent forme sur la bande de sable qui longe la côte, souvent à quelques pas des maisons des charpentiers. Ces artisans travaillent directement sur la plage.
Madagascar, Belo sur mer, September 2024,
Un homme porte un sac de plus de 50Kg de sel lors du chargement d'une goélette.
Madagascar, Belo sur mer, August 29 2024,
Cette goélette revient avec un chargement complet de poissons exotiques. Après plusieurs jours en mer, l’équipage ramène cette précieuse cargaison, destinée aux marchés locaux.
Madagascar, Belo sur mer, August 2024, 
Ces 20 dernières années, la construction de goélettes à Belo sur Mer a connu une augmentation significative, entraînant une pression croissante sur les ressources en bois.
Madagascar, Belo sur mer, September 2024,
Lors du transport maritime, la goélette sert également de moyen de transport pour les populations de l'ouest de Madagascar.
Madagascar, Belo sur mer, August 2024, Lors d'une escales à Belo sur Mer, les marins poursuivent leur vie à bord de la goélette, comme s’ils étaient encore en pleine mer. Ils conservent leurs habitudes maritimes.
Madagascar, Belo sur mer, August 2024,Deux caisses jaunes de la marque "STAR", leader des boissons à Madagascar, sont entreposées à bord d’une goélette. Ce transport maritime est essentiel pour relier les zones côtières et acheminer des produits populaire
Madagascar, Belo sur mer, August 2024, 
La fabrication d’une goélette nécessite des centaines de troncs d’arbres, dont la plupart mettent plusieurs dizaines d’années avant de devenir assez mature pour être utilisés.
Madagascar, Belo sur mer, September 2024,
Un homme ayant un sweat intitulé "run away", regarde au loin.
Madagascar, Belo sur mer, August 2024,
Une goélette est posé sur le sable de lagune à marrée basse.
Madagascar, Belo sur mer, September 2024, 
Véritable lien entre les villages reculés et la grande ville de la région, la goélette assure l’approvisionnement en ressources essentielles qui ne peuvent être produites localement.
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